" Ma solitude m'avait mené là, dans un décalage propice, et j'étais comblé. Une telle endurande ne rayonne pas seulement de calme. Le malaise accompagnait chaque nouvelle vision. Je me disais : là où te mène la solitude, la joie s'égale à la détresse. " (1)
Tout un art la solitude ! Toute une joie la solitude !
Ce n'est pas tant de savoir l'amaouder, c'est de savoir s'y installer dans ses résonances, de savoir être en elle, délicieusement. Etre seul et habité "d'amitiés sélectives", être seul et multiple, être dans son corps démultiplié, être accordé à son temps et aux temps de quelques soyeuses vibrations. Nous sommes bien loin, et c'est heureux, de la solitude souffrante, de la solitude tremblante, mortifère, cancérigène, bref de toute cette prose lugubre qui domine.
Ma solitude me mène "dans un décalage propice " à mille aventures.
J'écris cette solitude nécessaire, joyeuse, lumineuse, et j'éprouve le monde.
Que mille oiseaux se posent sur ta joue.
à suivre
Philippe Chauché
(1)Cercle / Yannick Haenel / Gallimard / L'infini
vendredi 22 février 2008
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